L'architecture traditionnelle

L'Islam imprègne toute l'architecture marocaine. Mais des facteurs locaux interviennent aussi pour lui donner son caractère unique : les ressources du pays, les climats régionaux, les liens historiques avec l'Espagne musulmane et l'Europe. De plus, les premières influences musulmanes ont eu devant elles des traditions locales anciennes qui ne sont pas complètement effacées. A ces influences s'est ajoutée l'importance des courants commerciaux avec le Sahara et la Méditerranée, mettant le pays en contact avec des styles très divers.

La Chaîne de l'Atlas est la frontière entre deux mondes. A l'est, les terres sèches et désertiques ont imposé l'utilisation de briques non-cuites. La rareté du bois et de l'eau ont conduit à des architectures grossières et qui résistent mal au temps. A l'ouest de l'Atlas, les plaines sont mieux arrosées, le chêne-liège y est abondant ; les pentes sont couvertes de forêts de cèdres et de genèvriers, dont les bois furent largement employés pour la décoration intérieure des bâtiments. Les principales villes s'y développèrent. On y trouva la splendeur de l'Islam citadin, et des bâtiments célèbres des cités impériales.

L'Atlas et le sud des plaines riches du "Maroc utile" sont les lieux de tous les conflits. C'est là que naquirent les dynasties marocaines qui, les unes après les autres, partiront à la conquête du pouvoir. C'est donc une architecture militaire que l'on pourra admirer dans cette région : entre autres, de nombreux châteaux (ksour), ainsi que plusieurs citadelles (kasba). Dans les montagnes, ce sont des villages entiers qui sont ainsi fortifiés. A l'est de Marrakech, on peut toujours admirer le réseau des kasbas du Glaoui, Tazerte et Taffoultoute (régions de l'Atlas).

mosaïques et fontaine

mosquée de Fès

Ksar du Sud

château Marocain

palais marocain

Moyen-Atlas